Dimanche 9 Septembre - 21h30

Ernest, Jean-Baptiste et moi avons retrouvé Isaline vers 9h30 ce matin, après une nuit paisible selon Cédric, l’infirmier de garde la nuit dernière. Notre visite fût brève car nous sommes allés au cirque avec Ernest et sa cousine Léa et c’est Opa qui est resté auprès d’Isaline toute la matinée.

La mini victoire de la matinée est qu’on lui a enlevé sa perfusion centrale basée dans l'artère jugulaire, cet amas de fils qui permettait de perfuser de nombreux médicaments et qui était placé au côté droit à la base de son cou et qui rendait toute manipulation quand même très laborieuse.

Cet après-midi Isaline a fait une longue sieste, elle devait être fatiguée par ses soins. Peu après son réveil, juste avant la physio elle nous a fait une grosse absence. Les yeux grands ouverts et levés vers le ciel, pas de battements de cils. Les médecins ne pensent pas que c’était une convulsion car son rythme cardiaque était stable mais c’est néanmoins à surveiller.

Comme d’habitude Isaline a bien pu se détendre pendant sa séance de physio. Depuis son accident, elle a une hypertonicité des membres inférieurs, et c’est avec beaucoup de douceur et de lenteur que la physiothérapeute arrive à lui faire plier les genoux et flexer les pieds pendant un long moment afin qu’elle relâche ses membres, son bassin et le dos.

Après sa séance j’ai pu la prendre un long moment dans les bras, et il parait qu’elle a de nouveau fait un grand sourire, lorsqu’elle a posé sa tête sur mon épaule. Mon cœur de maman était tellement heureux.

Jean-Baptiste rentre à l'instant de la messe du soir où il portait vos prières et il est très remonté d'avoir entendu une première lecture du livre d'Isaïe dans lequel il est question d'un boîteux qui se remet à marcher et par-dessus le marché le fameux évangile où Jesus met de la salive dans la bouche et les doigts dans les oreilles d'un non-communiquant. C'est le bon timing.