Isaline a pris un peu de hauteur ce week-end. Une ballade sur les sommets lui a rosi les joues et fait respirer un air qui tranchait de celui qui reste coincé sous le stratus Genevois. Nous avons un peu moins réduit en purée ses aliments pour lui muscler la mâchoire, elle se retrouve avec des petits morceaux qui l'amusent et parfois la déroutent. Parfois, pour avaler, elle part soit en avant soit en arrière, comme pour commander en amplitude des mouvements de langue qu'elle aimerait plus efficients.
Sabine et moi trouvons qu'elle a pris en assurance pour ce qui concerne ses expressions, ainsi que la démonstration de son humeur. On pourrait même penser qu'on manque d'empathie, tant la propension à apprécier une manifestation commandée et réfléchie, alarmante ou pas, nous réjouit. On l'a même surprise à plisser les rides de son front pour marquer un étonnement.
Enfin, sa kinésithérapeute à cheval nous a un peu pris de cours la semaine dernière quand elle nous assurait que "dans quelques semaines, elle serait toute seule sur le cheval". Nous qui vivons dans le présent pour ce qui la concerne, on est chaque fois saisis et reconnaissants que ses thérapeutes ne perdent pas de vue le schéma normal de progression. Mais quand même; elle qui ne sait toujours pas tenir assise sans mains plaquées au sol entre ses jambes, penser qu'elle serait installée toute seule à cheval nous laisse un peu perplexes. Et on ne demande qu'à être étonnés.
La complicité d une maman et sa fille
Splendide cette photo