L’intentionnalité et la vitesse d’interprétation ou de réalisation sont toujours en progrès chez notre Isaline chérie. La meilleure analogie que j’ai trouvée pour expliquer les avancées pour Isaline serait la taille d’un gant pour la main. Quand on met des moufles beaucoup trop grandes à un enfant, il a beau agiter sa main à l’intérieur, ce que l’observateur externe aperçoit comme impact sur le tissu demeure assez sommaire et flou. On se doute bien qu’il y a dans le gant quelque chose qui s’anime, mais on n’a aucune idée des détails.
Si on change la moufle en gant trop grand, les doigts viennent bien s’engoncer dans les formes prévues à cet effet, mais quand l’enfant serre la main avec son gant, si le gant est vraiment trop grand, il n’y aura strictement aucune flexion du gant au niveau des articulations du doigt puisque les doigts n’atteignent pas cette région.
C’est comme ça que je m’explique la condition d’Isaline; tous les mouvements qu’elle initie cérébralement ont un impact diffus et presque désorganisé à la surface de "son gant"; les résultats des impulsions n’arrivent pas nettement à destination du membre de façon fiable et perceptible pour elle; sa propre interprétation des mouvements qu’elle intente est pareille à celle qu’un enfant aurait en enfilant un gant trop grand pour lui et ne voyant pas une reproduction fidèle des pliures du gant qui bouge sous l’impulsion de ses doigts qui s’agitent à l’intérieur. Mais à mesure qu’elle grandit et qu’elle progresse, la taille de sa main grandit dans son gant, et elle peut enfin réaliser l’impact pratique de sa volonté sur son corps de façon réaliste et presque structurée.
J’aimerais tellement lui acheter un gant à sa taille… J’ai beau faire; il faut que j’attende que sa main grandisse, et il faut continuer à l’exercer.
Joyeuses Pâques mon Isaline chérie; quand ton gant sera à ta taille et que tu auras grandi par la même occasion, tu pourras enfin voir comme tu fais bien tout comme il faut.
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