Isaline a une laryngite et elle tousse… Et ses deux parents sont PCR négatifs d’après les tests de cet après-midi. Elle porte trop les trucs à sa bouche et elle ramasse tout ce qui traîne au sens propre comme au sens figuré. Juste au sortir de sa scarlatine, ça nous ennuie, mais ce n’est pas trop grave.
On a commencé à passer nos week-ends en montagne, elle aime bien regarder les singeries de ses frères au travers de la fenêtre. Il est tombé des tonnes de neige le week-end dernier, ça roulait-boulait dans tous les coins, et elle arbitrait en faisant des petits rires.
Isaline sait les nombres jusqu’à six. Non pas qu’elle soit capable d’énumérer vocalement, mais elle associe chaque face du dé avec sa graphie en signe arabe. Avec deux petit signe fléché qui disent encore ou stop, elle sait combien de ronds colorier en fonction soit de la signalétique du dé, soit du chiffre, et elle ne se trompe pas. Sabine et moi sommes assez fiers, parce que c’est l’objectif assez simple de sa classe « normale ». En Suisse, les enfants de quatre ans qui sont en classe de 1P doivent maîtriser les chiffres de un à six, et à presque cinq ans, Isaline est totalement au niveau pour la reconnaissance et l’association digitale.
Dans l’école du village qu’elle fréquente une fois par semaine, elle participe du mieux qu’elle peut aux différentes activités, accompagnée par son éducatrice spécialisée, et comprend les injonctions de la maîtresse quand il s’agit de se taire (elle serre les lèvres) ou d’arrêter de de faire du bruit avec les jambes (elle cherche immédiatement à cacher ses pieds derrière ceux du petit banc).
Tu vis presque normalement, Isaline chérie.
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