Mercredi 1er décembre

La bonne nouvelle vient cette quinzaine du comportement de la langue d’Isaline. Les personnes atteintes de déficiences motrices ont souvent au repos la bouche ouverte et la langue qui dépasse un peu entre les dents. C’est parce que les tensions musculaires internes sont imparfaites. Une personne avec la bouche ouverte et la langue apparente respire le plus souvent par la bouche, ne se tient pas droite, son cou est un peu en avant, ses épaules voûtées, ses bras lourds, et sa colonne vertébrale un peu en avant.

Le temps, les exercices, et les repas ont fait leur ouvrage, l’orthophoniste d’Isaline a repéré que la position de sa langue au repos était plus en retrait dans la bouche, avec lèvres fermées, effet ventouse palatal qui scelle presque la langue vers le haut de la bouche, ce qui facilite la respiration nasale. Tout est dans tout, si sa langue se tient instinctivement mieux, c’est le reflet d’une meilleure capacité de maintien, donc d’une robustesse intérieure, et on tient notre cercle vertueux.

Le claquement de langue d’Isaline est aussi sur la pente de l’amélioration. Il n’est plus celui de la succion, tel qu’on peut l’entendre chez des adultes qui manifestent leur irritation. Celui-ci est déclenché du milieu de la langue sur la partie ridée du palais. Isaline sait à présent prendre le bout de sa langue et le coller près des dents, et baisser le menton pour faire lâcher prise. Ça fait un bruit différent et le bas de la langue tape sur la gencive du bas et un peu aussi latéralement dans de la salive. Ça n’a l’air de rien, mais c’est très important pour le goût, la déglutition, le sens du toucher et bien évidemment l’élocution.

Claque ta langue, Isaline chérie.