Nous dormions dans une chambre attenante au service quand le pronostique vital d'Isaline était réservé. La chambre était à deux pas du bloc dans lequel on la monitorait. Oma (Ingrid) et Tanou (Antoinette), deux grand-mères précieuses, se relayaient la nuit auprès d'Ernest pour assurer une continuité à la maison. Sur la recommandation de la médecin chef du service (Alice), nous sommes rentrés dormir à la maison depuis deux nuits parce que nous savons Isaline constamment accompagnée par un personnel soignant attentif, et que Sabine et moi avions besoin de nous reposer. Depuis que nous dormons à la maison, nous appelons pour avoir des nouvelles le soir avant de nous endormir, et au réveil. Elle a bien dormi. Elle a un peu protesté vers 4h du mat sans doute parce qu'elle voulait qu'on la change de position. Sa température a baissé à cause de la climatisation. Sabine est partie ce matin la voir avec dans sa musette des chaussette et un bas de pyjama. On mettra un haut quand elle aura moins de capteurs et que sa sonde jugulaire sera enlevée. Ce sera un progrès notoire. Chaque jour un petit progrès.
Isaline était jusqu'à présent nourrie par perfusion avec un mélange d'eau et de sucre. On ne voulait pas gonfler son estomac pour ne pas qu'il empiète sur ses poumons. Sa respiration et sa saturation en oxygène sont maintenant satisfaisantes, on la nourrit à présent par sonde gastrique qui pase par le nez et nous sommes rassurés de voir une machine faire s'écouler lentement du lait pour la fortifier. Quand elle sent qu'elle est nourrie, elle fait des mouvements de bouche, la constitution humaine n'oublie pas ses réflexes.
On va déséquiper Isaline de ses capteurs cérébraux cet après-midi. Ils ont enregistré des données de convulsions, on les croit amoindries, et elles ne se sont plus manifestées extérieurement depuis hier. Elle sera présentable pour Ernest qui verra sa petite soeur en fin d'après-midi. Il lui a fait un beau dessin. Nous choisissons nos mots pour lui expliquer ce qui s'est passé, sa soeur lui manque mais il sait qu'on alterne. Sabine a en ce moment même sa fille sur ses genoux à l'hôpital, elle la couvre de vos prières, de sa présence maternelle et de toutes nos forces.
Biens chers Jean-Baptiste et Sabine,
Marie me tiens au courant de vos angoisses et de vos espoirs.
Nous sommes en pensée, en affection et en prière avec vous.
Olivier
Chère Sabine et Cher Jean-Baptiste,
Nous continuons nos prières pour Isaline et pour vous tous. Nous y associons nos enfants et nos entourages.
Merci pour vos nouvelles qui débordent d’amour et d’espoir. Bravo pour votre courage et nous sommes de tout cœur avec vous.
Sabine et JB, tout notre amour et toutes .nos.prières sont tournés vers vous et Isaline, Marie et moi sommes de tout coeur avec vous.
Merci pour vos nouvelles pleines de l'amour patient et réparateur qu'elle reçoit en ce moment. Je vous embrasse. Anne
Nous sommes si proches de vous dans cette épreuve. Nous prions pour votre petite fille et la visualisons dans la vie, bondissante, riante et magnifique. Enormes baisers. Cosima